CASA MEDITERRÁNEO ACCUEILLE LE CONSEIL CONSULTATIF DE LA FONDATION ACM DANS LA PERSPECTIVE DE LA CRISE ÉNERGÉTIQUE ET ALIMENTAIRE DANS LA RÉGION

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Avec la participation d’experts internationaux des droits Humains, du développement durable, de l’alimentation et de la citoyenneté en Méditerranée.

 

Alicante, 10.06.2022

Des experts de différents pays riverains de la Méditerranée se sont réunis cette fin de semaine à Alicante pour étudier la situation des citoyens, la crise énergétique et alimentaire, les droits Humains et la responsabilité environnementale en Méditerranée. Leur rencontre s’est déroulée dans le cadre de la célébration du Conseil consultatif de la Fondation de l’Assemblée des Citoyens méditerranéens (FACM), qui est présente dans 19 pays du bassin méditerranéen.

Lors de sa réunion annuelle qui s’est tenue au siège de Casa Mediterráneo à Alicante, dans le cadre d’un accord de collaboration, la FACM a abordé la situation dans les pays méditerranéens en mettant un accent particulier sur la question de la sécurité et la crise énergétique et alimentaire causée par la guerre en Ukraine. Les participants viennent de pays tels que l’Algérie, la Syrie, la Tunisie, la Turquie, le Maroc, la Palestine, la Bosnie-Herzégovine, l’Italie ou l’Espagne, entre autres. Le Directeur Général de Casa Mediterráneo, Andrés Perelló, a souhaité la bienvenue aux participants, soulignant l’importance et l’intérêt de pouvoir écouter les voix des citoyens « préoccupés par le recul de la démocratie et des droits Humains dans la région de leurs domaines d’action locale et régionale qui se rencontrent dans cette réunion institutionnelle. C’est la société civile qui travaille pour les conquêtes des droits qui risquent d’être perdus », a-t-il déclaré. Lors de la séance d’ouverture, le président de la FACM, l’ancien député européen, Vicent Garcés, a fait remarquer que « l’intervention d’acteurs extérieurs, sur toute le bassin méditerranéen, ne cesse d’avoir des conséquences. Qu’il s’agisse d’interventions directes et violentes comme en Libye ou en Syrie, ou de l’intervention persistante en Palestine, ou avec l’irruption d’une guerre sur le continent européen, provoquée par la Russie, dont le cours est imprévisible mais dont les conséquences sont fatales. Pour la FACM, « le climat général de cette réunion est un climat de préoccupation pour l’avenir qui n’a rien à voir avec ces horizons de paix et de solidarité d’il y a quelques années », a-t-il déclaré.

Tout au long de la journée, des questions telles que la crise entre l’Espagne et l’Algérie ont été abordées, par la spécialiste, Fatma Boufenik, analyste des structures institutionnelles, du genre et du développement économique et social à l’Université Mohamed Ben Ahmed Oran 2, ainsi que la situation des femmes marocaines, du point de vue de l’analyste Touria Eloumri. La crise alimentaire à laquelle le bassin méditerranéen est condamné à la suite de la guerre a été analysée par Maurizio Mariani, directeur de Eating City, membre du Groupe de Bruges, et par la spécialiste de l’alimentation basée au Liban, Veronica Pecorella.

Les conséquences régionales de la guerre en Ukraine dans des conflits chroniques tels que la Syrie ou la Libye ont été analysées par des experts tels que le politologue franco-syrien Salam Kawakibi, directeur du Centre arabe de recherche et d’études politiques CAREP Paris et l’analyste spécialisé sur la Libye, Barah Mikail, directeur de ESTRATEGIA. Le rôle de la Turquie dans la crise actuelle au niveau régional a également été abordé, grâce aux contributions du professeur de l’Université de Haliç à Istanbul, Aylin Ünver Noi, membre du Transatlantic Leadership Network. La situation conflictuelle des pays des Balkans occidentaux, en particulier la menace d’un nouveau conflit en Bosnie-Herzégovine et la déstabilisation de l’UE ont été analysés par le président du Centre international pour la paix de Sarajevo, Ibrahim Spahic. La situation en Palestine a été décrite par Hassan Balawi, diplomate et membre de la mission palestinienne à Bruxelles. L’événement accueillait aussi la philosophe Maria Donzzelli, de l’Université L’Orientale de Naples, la militante tunisienne des droits de Humains, Farah Hached, Ahmed Driss, président du Centre d’études méditerranéennes et internationales de Tunisie, la syndicaliste féministe, Ofelia Vila et la scientifique spécialisée dans les sciences naturelles de la Méditerranée et ancienne directrice du Musée des sciences naturelles de Valence, Margarita Belinchón.

Lors de cette réunion, le Conseil consultatif de la FACM a insisté sur un décalogue de recommandations aux institutions euro-méditerranéennes du point de vue des citoyens méditerranéens et afin de prendre des mesures urgentes face à la famine, à la crise de l’énergie et des ressources à laquelle des millions d’êtres humains seront condamnés, en particulier dans le bassin méditerranéen.

La Fondation ACM travaille activement à promouvoir les valeurs démocratiques de liberté, de paix et de respect de la diversité culturelle et de la responsabilité environnementale dans le cadre d’une communauté de peuples méditerranéens.

En 2008, elle a commencé son voyage en tant qu’Assemblée des citoyens de la Méditerranée et en 2016, elle a été constituée en tant que Fondation ACM établissant son siège à Valence. Son objectif fondamental est d’apporter la parole et l’action citoyenne commune des peuples méditerranéens par le dialogue, la réflexion et la proposition dans le cadre des peuples méditerranéens. Le FACM promeut la diplomatie citoyenne.