Conferencia UDEL 2017: La innovación económica

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FACM, 25.07.2017

L’innovation au service de l’économie  est un processus évident et très ancien. L’économie de l’innovation a toujours existé.  La nouveauté consiste  en la prise de conscience que l’innovation doit être appréhendée sous différentes formes. L’innovation a toujours été définie essentiellement comme le résultat de  la recherche au profit des améliorations techniques et technologiques concernant les modes de production dans certains secteurs avec pour principaux objectifs la performance, l’efficacité et la rentabilité. L’innovation peut contribuer à renforcer la croissance économique fondée sur le développement économique, avec un impact social et culturel.

24. 07. 2017.
Intervenants : Nadir Benmatti et Alain Château, 

membres du Cercle Méditerrapaix, Fondation ACM

 

I – Problématique :

 

L’innovation au service de l’économie  est un processus évident et très ancien. L’économie de l’innovation a toujours existé.  La nouveauté consiste  en la prise de conscience que l’innovation doit être appréhendée sous différentes formes. L’innovation a toujours été définie essentiellement comme le résultat de  la recherche au profit des améliorations techniques et technologiques concernant les modes de production dans certains secteurs avec pour principaux objectifs la performance, l’efficacité et la rentabilité. L’innovation peut contribuer à renforcer la croissance économique fondée sur le développement économique, avec un impact social et culturel.

La croissance économique se définit comme l’évolution quantitative positive (ou négative pour la décroissance) de la production exprimée en valeur (en termes monétaires) d’un pays ou d’un territoire déterminé. Différents  indicateurs sont utilisés pour calculer ses fluctuations, tel que le PIB.

Le développement c’est la croissance accompagnée de modifications structurelles économiques mais aussi sociales, culturelles et en matière d’environnement. Depuis longtemps seule la notion de croissance est retenue pour apprécier l’évolution économique des pays. Les taux de croissance sont utilisés pour comparer les résultats obtenus. Il n’est toutefois pas aisé d’évaluer les niveaux de développement car différents modes de calcul sont utilisés mais qui restent approximatifs tels que l’IDH ou l’IPH (*).

L’innovation est de plus en plus considérée comme un processus global au service, non seulement de la croissance, mais aussi du développement. L’innovation doit concerner aussi des besoins sociaux, la culture et l’environnement et s’inscrit dans une vision de développement durable. Il s’agit de continuer d’apporter des améliorations techniques et technologiques mais en élargissant les domaines d’application et en visant aussi des progrès dans tous les secteurs de l’activité humaine.

L’innovation se doit d’être au service :

– des politiques de développement territorial de tous les acteurs institutionnels, particulièrement des gouvernements et des autorités locales, et des programmes économiques de tous les opérateurs locaux ;

– de la gestion d’un territoire, en améliorant la qualité de l’offre de services à la population avec un objectif permanent d’équité sociale, et en accroissant l’efficacité opérationnelle par une utilisation optimale des moyens disponibles;

– de l’efficacité énergétique et de la réduction des déchets en privilégiant la transition vers les énergies renouvelables, l’auto consommation et le recyclage pour favoriser une économie circulaire ;

– du développement durable dans tous les domaines afin d’assurer cet équilibre fragile entre production (donc ressources) et consommation, condition indispensable à la préservation de l’environnement.

– de la généralisation de technologies « propres » portées par de nouveaux paradigmes financiers d’investissement et d’exploitation

– de nouveaux modèles de gouvernance basés sur une participation collaborative de tous les acteurs dont le citoyen.

Innover c’est apporter des changements et des améliorations  et cela concerne tous les modes de vie.

 

II – Présentation d’un projet de coopération basé sur l’ innovation :

Face aux défis de la raréfaction des ressources naturelles, de l’évolution démographique, des modifications climatiques, et confrontée à la réduction constante de ses budgets, une collectivité territoriale se doit d’appréhender son futur dans une approche innovante du développement de son territoire. C’est par une profonde diversification de son tissu économique, en investissant dans les filières de l’innovation à fort potentiel de création d’emplois, que la collectivité peut créer cette croissance portée par  les nouvelles technologies et s’appuyant sur des modèles alternatifs de gouvernance.

Le développement de ces nouvelles filières passe en effet par la création d’un écosystème local vertueux, et donc par une plus grande coopération entre les mondes de l’administration publique, de l’entreprise, de l’enseignement supérieur, de la recherche et de l’action citoyenne.

L’ambition de toute collectivité territoriale doit être ainsi de développer une économie de l’innovation et de la connaissance, qui mette au centre de l’action publique le service apporté aux citoyens.

Le concept de ville (ou de territoire) intelligente et durable exprime cette démarche d’un modèle de croissance dans lequel l’ensemble des acteurs participent, et donc collaborent, permettant ainsi de faire évoluer et de transformer leur environnement, leur mode de vie, leur comportement, leurs activités et leurs modèles de gouvernance : en d’autres termes de s’adapter au changement, que celui-ci soit programmé (ex. stratégie de développement économique) ou imposé (ex. changement climatique, vieillissement de la population).

L’innovation sous toutes ses formes, technologique, organisationnelle, d’usage, et l’apport du numérique dans la communication et le partage de l’information entre les hommes, comme entre les objets, sont au cœur de cette transformation de la gouvernance économique et sociale du territoire, devenu laboratoire d’expérimentation à échelle réelle de cette innovation : un « living lab ».

La collectivité a alors pour rôle d’impulser cette transformation et de fédérer les acteurs par la structuration d’une plateforme collaborative, espace de rencontre, d’échange et construction de l’écosystème partenarial, et par le déploiement des infrastructures numériques nécessaires pour collecter les données, partager l’information et construire de nouveaux services.

La présentation du projet de création d’une structure de « co-accélération » transnationale et collaborative de startups, illustrera une initiative publique  d’accompagner le développement de startups présentes sur des  territoires méditerranéens différents. En combinant leurs capacités d’innovation respectives et leur singularités éducationnelles, comme culturelles, ces startups pourront créer en commun des solutions et des services encore plus innovants leur offrant des perspectives de croissance à l’international.

Le choix d’une coopération entre une ville française, Nice, une ville israélienne, Ashdod, et une ville palestinienne, Bethléem, traduit un désir commun de promouvoir des relations apaisées entre trois territoires au travers d’une collaboration tripartite dans le domaine économique, portée par une dynamique d’innovation et d’entrepreneuriat de la jeunesse diplômée de ces trois territoires.

III – Déroulement :

 

–      Problématique générale (1h)

–      Présentation de la démarche et des procédures (30mn)

–      Etude d’un projet réel (1h 30mn)

 

 

(*) L’indice de développement humain (IDH) est un indice statistique composite, créé par le Programme des Nations Unies pour le Développement (PNUD) en 1990 pour évaluer le niveau de développement humain des pays du monde.

Un indicateur de pauvreté humaine (IPH) est un indice permettant de caractériser le niveau de pauvreté d’un pays. Il a été créé par le programme des Nations unies pour le développement (PNUD). Cet indice varie entre 0 et 100, en fonction de 5 critères notés de 0 à 20.

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